Rapport du GIEC – 25/09/19

« Nos choix d’aujourd’hui sont décisifs pour l’avenir des océans et de la cryosphère »

Le dernier Rapport spécial du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), dévoilé aujourd’hui au Musée Océanographique de Monaco, est sans appel. Il souligne qu’il importe de définir, de toute urgence, des mesures prioritaires opportunes, ambitieuses et coordonnées pour faire face aux changements durables sans précédent que subissent l’océan et la cryosphère.

Plus que jamais Thalas s’inscrit dans une urgence d’agir pour assurer notre futur.


Télécharger ici le rapport officiel du GIEC


« La haute mer, l’Arctique, l’Antarctique et la haute montagne peuvent sembler lointains à bien des gens » a déclaré Hoesung Lee, président du GIEC. « Or nous dépendons d’eux et sommes marqués, directement ou indirectement, par leur influence de bien des façons – dans les domaines du temps et du climat, de l’alimentation et de l’eau, de l’énergie, du commerce, des transports, des loisirs et du tourisme, de la santé et du bien-être, de la culture et de l’identité ».

Pour l’élaboration du rapport, plus de 100 auteurs issus de 36 pays ont évalué les publications scientifiques les plus récentes liées à l’océan et à la cryosphère dans le contexte du changement climatique, référençant quelque 7 000 d’entre elles.

Qu’est-ce que le GIEC ?

Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) est l’organe des Nations Unies chargé d’évaluer les travaux scientifiques consacrés aux changements climatiques. Créé en 1988 par le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) et l’Organisation météorologique mondiale (OMM), il a pour mission de fournir aux décideurs, à intervalles réguliers, des évaluations scientifiques liées aux changements climatiques, à leurs conséquences et aux risques qu’ils peuvent poser à l’avenir, et de présenter des stratégies d’adaptation et d’atténuation. La même année, l’Assemblée générale des Nations Unies approuvait cette initiative de l’OMM et du PNUE. Le GIEC compte 195 États Membres.

Grâce aux évaluations du GIEC, les pouvoirs publics, à tous les niveaux, disposent d’informations scientifiques sur lesquelles ils peuvent asseoir leurs politiques climatiques. Ces évaluations occupent une place centrale dans les négociations internationales portant sur les mesures à prendre pour faire face au changement climatique. Dans un souci d’objectivité et de transparence, les rapports du GIEC sont rédigés et révisés en plusieurs étapes.

Le GIEC évalue les milliers de documents scientifiques publiés chaque année pour informer les décideurs de l’état des connaissances sur les changements climatiques. Il détermine les éléments sur lesquels la communauté scientifique s’accorde, ceux à propos desquels les opinions divergent et ceux qui nécessitent de plus amples recherches. Le GIEC ne conduit pas ses propres travaux de recherche.

Pour établir ses rapports, le GIEC mobilise des centaines de scientifiques et autres responsables, issus d’horizons très divers. Une douzaine d’employés permanents seulement travaillent au Secrétariat du GIEC.

Le GIEC compte trois groupes de travail: Le Groupe de travail I (éléments scientifiques du changement climatique); le Groupe de travail II (incidences, adaptation et vulnérabilité) et le Groupe de travail III (atténuation du changement climatique). Il compte également une Équipe spéciale pour les inventaires nationaux de gaz à effet de serre, qui met au point des méthodes pour estimer les niveaux d’émission et d’absorption des gaz à effet de serre. Chacun de ces groupes et l’Équipe spéciale bénéficient du concours d’une unité d’appui technique qui guide l’élaboration des rapports d’évaluation et autres produits du GIEC.

Les rapports d’évaluation du GIEC sont élaborés à partir des contributions de chacun des trois groupes de travail, auxquelles s’ajoute un rapport de synthèse. Les questions interdisciplinaires qui sont souvent du ressort de plusieurs groupes de travail font l’objet de rapports spéciaux, plus courts.